Je soulève la question de l’augmentation du vivant à des fins esthétiques et protéiformes.
Abstractions de corps-enveloppes créées par des manipulations logicielles. Le rendu n’est pas volontaire, il est généré par l’ordinateur.
Le prétexte de mélanger des objets permet à la machine de créer ce genre d’erreurs, de produire des sculptures de non-maîtrise intégrant une part d’aléatoire.
Les volumes deviennent suggérés, des éléments animaux ou végétaux, couplés à des circuits imprimés, des éventails inclinent la lisibilité vers des champs visuels instables.
Le travail de l’artiste réside dans la bonne composition de ces éléments, en gérant les marges d’erreur, tendant toujours vers un équilibre où la chose créée ne bascule pas.
Une lutte avec un médium numérique, imposant ses propres contraintes, simulations et modifications créatives.
La restitution de ces expérimentations donne lieu à de nombreuses « versions » : vidéo, réalité augmentée, impression numérique. Chacune révélant différentes facettes du projet, différents supports, mettant en valeur le processus, l’immersion, la sculpture virtuelle…
Musique : Thierry MBaye